La forêt

La forêt communale de Bénéjacq présente une surface relativement importante de peuplements mûrs, aptes à être régénérés. On y trouve aussi, plus ponctuellement, des ‘peuplements médiocres, sur des sols très pauvres, sans grand avenir sylvicole. L’équipement de desserte est néanmoins tout à fait satisfaisant pour y mener à bien l’exploitation des bois. D’autre part, la chasse à la palombe à l’affût en cabane est encore très vivace, tout comme l’affouage, qui sont des activités très prisées par les habitants de la commune. La période d’attente pour la mise en régénération de la forêt arrêtée par l’aménagement forestier précédent doit désormais prendre fin et le renouvellement de certains peuplements forestiers s’impose dans la période à venir.

Situation de la forêt

Nom et propriétaire de la forêt – Eléments d’histoire

La forêt appartient au Moyen Age aux évêques de Lescar, alors barons du Béarn et conseillers des Vicomtes. Ceux ci furent cependant écartés progressivement du pouvoir et taxés, comme l’ensemble de la noblesse, de lourdes charges fiscales sur leurs propriétés foncières par Gaston Fébus. Ils subirent dans le même temps, la très forte pression pastorale locale qui se développait sur la rive droite du Lagoin. Ils durent ainsi petit à petit accorder de nombreux droits d’usage aux habitants de la Seigneurie de Bénéjacq, qui était rattachée (jusqu’à la fin de l’ancien régime) à l’évêché de Lescar.

En 1571, cette forêt, comme l’ensemble des biens ecclésiastiques du Béarn, fut saisie (Grandes Ordonnances Ecclésiastiques de Jeanne d’Albret, imposant la religion réformée comme religion officielle). Elle ne fut pas restituée au clergé en 1620 par Louis XIII (rattachement du Béarn à la France et retour du catholicisme comme religion officielle), mais devint propriété des habitants de Bénéjacq.

La forêt communale de Bénéjacq appartient donc à la commune de Bénéjacq depuis cette date. Certaines parties étaient alors en propriété directe, d’autres en propriété indivise.

La forêt de Bénéjacq telle que nous la connaissons aujourd’hui est entièrement située sur le territoire communal de Bénéjacq. Elle est à moins de 300 m à vol d’oiseau vers l’Est et 1000 m par route du centre bourg de Bénéjacq.

Situation administrative de la forêt

  • Région: Aquitaine
  • Département: Pyrénées-Atlantiques (64)
  • Arrondissement: Pau
  • Canton: Nay-Est
  • Commune: Bénéj acq
  • Région IFN : 64-7 – Bordure Sous-Pyrénéenne
  • Région ONF : 803 – Bordure Sous-Pyrénéenne

Désignation de l’Orientation locale d’Aménagement s’appliquant à la forê t: ORLAM Bordure Sous-Pyrénéenne (cf. carte des régions forestières du département des Pyrénées-Atlantiques).

Organisation administrative de la gestion ONF

  • Direction régionale: Aquitaine
  • Service départemental: Pyrénées-Atlantiques
  • Division: Pau
  • Groupe Technique: Nay
  • Triage: Bénéjacq.

Surface de la forêt

Rappel de la surface du précédent aménagement de 1981 : 472,05 ha

Depuis cet aménagement, il n’a pas été constaté de modifications de contenance.

Néanmoins, la contenance de la forêt de Bénéjacq a fortement évolué depuis la moitié du XIXème siècle. On peut en rappeler les principales modifications ci-dessous:

  • De 1845 à 1866 : 445,11 ha d’après le plan d’aménagement de la forêt (1 ère série) du 10 février 1845 faisant suite à l’ordonnance royale du 28 mars 1833 prévoyant l’aménagement.
  • De 1866 à1887 : 507,97 ha d’après le plan d’aménagement de la forêt (2ème série) du 2 juin 1866 délimitant la propriété de Bénéjacq sur le canton de Saucède après le partage de l’indivision entre Bordères et Bénéjacq préconisé par décret impérial du 5 novembre 1864.
  • De 1887 à 1906 : 504,38 ha suite à une amputation de 3,59 ha sur le canton Saucède au profit de la commune de Pontacq par décision administrative du 7 septembre1887 prise à la suite du jugement du Tribunal de Pau du 9 juillet 1874.
  • De 1906 à 1985: 472,05 ha suite au levé général de la forêt du 15 novembre 1906 tenant compte des distractions des terrains nécessaires à l’ouverture du canal d’irrigation dit ancien canal du Pont-Long qui longeait la partie basse de la forêt et à la construction de la route départementale n° 3, actuellement RD n° 936 – ces distractions ont permis plus tard l’extension du village, quartier Bacoue et Lanusse, et l’implantation de l’usine de traitement de déchets du SIVOM de Nay, lieu-dit Boscla.

Contenance cadastrale arrêtée au 1 avril 2001 : 462 ha 82 a 90 ca

Cette surface correspond aux limites définies par l’aménagement de 1981. Elle est inférieure à la surface forestière jusqu’alors retenue.

L’étude foncière réalisée à l’occasion du présent aménagement a démontré l’utilité d’intégrer certaines propriétés communales, désormais boisées et jouxtant l’actuelle forêt communale, à celle-ci. Ces propriétés couvrent une surface totale de 7 ha 29 a 65 ca, aux lieux-dits Boscla (ancienne usine de traitements des déchets), Badencq (en bordure des parcelles forestières 28 et 29) et Artigues (en bordure de la RD n° 936 au niveau du pont du Badet). La commune de Bénéjacq a émis un avis favorable à ce que les parcelles cadastrales en question relèvent du régime forestier par délibération en date du 27 juin 2001 . Sur cet ensemble, la parcelle cadastrale section D1, lieu-dit Boscla n° 189 pour 0 ha 11 a 40 ca appartient au 1er avril 2001 au SIVOM de la Région de Nay. Le transfert de propriété de cette parcelle au profit de la commune de Bénéjacq a été réalisé courant 2001.

Ressources mentionnées :

  • Informations issues de l’ONF-Aménagement forestier FC Bénéjacq – 2002-2016
  • Photos P Vignau
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