Disparition de notre plus ancien centenaire

Honoré Houert vient de nous quitter, un mois avant de fêter ses 107 ans. Il était le doyen des hommes du département des Pyrénées-Atlantiques. Honoré est décédé à Bénéjacq dans la maison qui l’a vu naitre. Comme beaucoup d’enfants à cette époque, il a quitté l’école à 14 ans pour exercer divers métiers dans le textile, la menuiserie et l’ébénisterie dans des différentes usines de Bénéjacq, Coarraze ou Mauléon. Pendant quelque temps, il a été jockey d’entrainement chez un éleveur nommé De Batrigan.

En 1935 il quitte les Basses-Pyrénées pour rentrer aux Haras de Tarbes. D’abord comme ébéniste, ensuite il exerce le métier de palefrenier jusqu’à sa retraite en 1968. A cette date, il est revenu à Bénéjacq pour restaurer sa maison natale et vivre sa retraite tranquillement en pratiquant la pêche et la chasse. Il a toujours profité d’une bonne santé. Sa centième année passée, il se déplaçait toujours pour venir déposer son bulletin de vote dans l’urne.

Honoré Houert était veuf depuis 1993, il avait 2 enfants Yves et Madeleine, un petit-enfant et deux arrières petits-enfants. Il était passionné par l’actualité locale et nationale et ne manquait aucune retransmission de matches de rugby. Il nous a quittés pendant son sommeil et la veille de son décès, il dégustait encore ses plats favoris.

Honoré était aussi la mémoire vivante de Bénéjacq. Il connaissait les noms et surnoms des familles bénéjacquoises et savait en expliquer l’origine. Il a apporté son témoignage sur la période de la guerre de 14-18 avec ses souvenirs d’enfant à Bénéjacq, en préface d’un livre relatant la vie et le parcours des Soldats de la Plaine de Nay. Le 11 novembre 1918, c’est Honoré qui a fait carillonner les cloches de l’église de Bénéjacq pour fêter l’Armistice.

Comme un signe, le jour des obsèques d’Honoré Houert, Bénéjacq comptait une nouvelle centenaire.